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Le plus vieux désert du monde

Dernière mise à jour : 19 sept. 2022

Le désert du Namib principalement dans le sud-ouest de la Namibie est le plus ancien désert du monde. Les conditions climatiques qui y règnent sont les mêmes depuis 80 millions d’années. Avec ses immenses dunes colorées qui se jettent dans l’océan Atlantique, le Namib est l’un des déserts les plus mythiques du monde.



Présentation

Ce désert de 80900 km² s’étend sur 2000 km à travers 3 pays : l’extrémité sud-ouest de l’Angola, toute la côte namibienne, ainsi que le nord-ouest de l’Afrique du Sud, ce qui en fait l’un des parcs nationaux les plus grands d’Afrique. Il doit d’ailleurs son nom à sa taille, puisque Namib signifie « endroit vaste » dans la langue Nama. Avec ses 1500 km de côtes le long de l’océan Atlantique, il fait parti de l’un des rares endroits au monde où le désert rencontre l'océan. Sa largeur varie entre 80 et 160 km le long de l’océan Atlantique.



Dans le désert du Namib, les pluies sont rares et irrégulières. C'est pour cela que les quelques cours d'eau qui le traversent sont presque à sec en permanence. Cependant, le brouillard y est très fréquent. En effet, le vent souffle à l’intérieur des terres, poussant l’air chargé d’humidité de la mer vers l’intérieur, formant ainsi un brouillard épais. Les précipitations augmentent à mesure que le désert s’élève vers les zones montagneuses.

Selon les saisons, les températures à l’intérieur des terres varient beaucoup plus que sur la côte. En été (novembre à avril), elles peuvent atteindre les 45°C en journée, avec toutefois des nuits douces et agréables. Pendant les mois d’hiver (mai à octobre), les journées sont plus agréables et supportables. En revanche, les nuits peuvent être glaciales et passer sous les 0°C.



Les géologues pensent que le désert du Namib est le plus vieux désert du monde. En effet, on pense qu’un climat aride a commencé à dominer dans la région il y a environ 55 millions d’années (peut-être même plus), avant de passer à un climat semi-aride il y a 14 à 18 millions d’années. En comparaison, le Sahara ne serait âgé « que » de 2 à 7 millions d’années.



Les dunes et le canyon de Sesriem

Le Désert du Namib possède quelques sites remarquables. Sossusvlei dans la région de Sesriem est le lieu le plus visité de la Namibie. Très impressionnantes, ces dunes de sable rouge font parti des plus hautes du monde. La couleur rouge est due à la présence d’oxyde de fer.

La dune 45 est mythique : elle est située à 45km de l’entrée du parc, c’est de là qu’elle tient son nom. Elle est l’une des plus faciles à escalader, ce qui la rend particulièrement attractive, d’autant qu’elle est située à seulement 300 mètres de la route. Du haut de ses 170m, on peut observer les dunes alentours. Sa gigantesque crête de sable qui sépare la partie baignée de lumière, de la partie à l’ombre en fin de journée notamment, offre à ce décor lunaire un sentiment de sérénité, d’immensité et de temps qui s’arrête. Le temps, il en a fallu pour que les vents de l’est constituent cette dune à partir du sable venu du désert du Kalahari.



La dune Big daddy est la plus haute du parc, avec plus de 350 m de hauteur. À son sommet, la vue sur Dead Vlei offre une palette de couleur incroyable : l’orange foncé du sable, le blanc des cuvettes recouvertes de sel, parsemées du noir des arbres pétrifiés, vestiges du temps où le fleuve coulait ici. Les visiteurs qui voudraient entreprendre à pied son ascension sont invités à se munir d’eau pour cette aventure magique dans les lumières du soir qui subliment la couleur ocre de ces dunes. Une escapade envoûtante.



Le canyon de Sesriem creusé par le même cours d’eau est une autre particularité de ce désert. C’est l’endroit idéal pour une ballade dans un endroit un peu ombragé à la limite avec l’Afrique du Sud. Le canyon de Sesriem mesure près de 4km de long et en moyenne 30m de profondeur. Actuellement, il est asséché et n’accueillait plus de l’eau après le 19e siècle. La Sesriem ne transporte de l'eau que lors des rares épisodes où la pluie tombe sur les monts Naukluft et s'en écoule. À cause de la sécheresse et de la dureté du sol, cette eau de pluie ne peut pas s'infiltrer et le lit de la rivière Sesriem est alors parcouru par de violentes crues pendant quelques heures.



Sandwich Harbour

Sandwich Harbour se trouve au nord du parc national du Namib-Naukluft, à 45km au sud de Swakopmund. Le lagon, les marais salants et la réserve d’oiseaux, qui forment les zones humides de Walvis Bay, sont considérés à juste titre comme les zones humides côtières les plus importantes d’Afrique australe. Là, des dunes de sable géantes se jettent directement dans l’océan, créant des paysages à couper le souffle et des paysages uniques, qui ne demandent qu’à être découverts ! Vous pourrez y partir pour une journée d’excursion : d’abord en mer à bord d’un bateau ou en kayak, puis sur la terre avec une excursion en 4×4 dans les dunes.



Skeleton Coast

La Skeleton Coast, ou côte des Squelettes, est une zone de 500 km de long, comprise entre les rivières Kunene et Ugab, sur la côte namibienne. C’est une région reculée et assez peu visitée, car relativement difficile d’accès. L’endroit est d’une beauté captivante. Elle tient son nom des navires qui ont sombré le long de la côte à cause des conditions climatiques difficiles. Personne ne sait combien exactement, car l’océan et les dunes de sable en mouvement constant en ont fait disparaître beaucoup. Ceux qui restent rappellent la force de la nature qui contrôle toute la région. Les dunes de sable sont si puissantes que leur avancée incessante a récupéré des terres sur la mer. Certaines épaves de navires, autrefois emportées par les vagues, se trouvent aujourd’hui au beau milieu du désert de sable. L’Eduard Bohlen (1ère photo ci-dessous) par exemple, était un navire qui a fait naufrage en 1909. L’épave gît aujourd’hui dans le sable à 800m du littoral. L’Otavi, quant à lui, a coulé en 1945 et se trouve maintenant sur la plage.



Les visiteurs de la Skeleton Coast peuvent également découvrir la réserve d’otaries de Cape Cross, une zone protégée gérée par le gouvernement namibien. Elle abrite l’une des plus grandes colonies d’otaries à fourrure du Cap au monde : plus de 100 000 ! C’est un spectacle rare qui vaut vraiment le détour.



Les cercles de fées

Parmi les nombreuses merveilles du Namib, l’une de ses caractéristiques les plus intrigantes et l’un de ses plus grands mystères est un phénomène surprenant connu sous le nom de « cercles de fées ». Ces plaques de sable arides entourées d’une seule espèce d’herbe se trouvent dans tout le désert du Namib et déconcertent les experts depuis des décennies. Alors que certaines pensent qu’il s’agit d’empreintes des dieux, ou encore d’une preuve de la présence d’ovnis, la coupable a été identifiée par Norbert Juergens : Il s'agit de la termite des sables (Psammotermes allocerus). Elle supprime tous les plants d'herbe autour de son nid. Ce travail d'artiste lui permet de récolter la pluie qui s'évapore moins facilement sur les surfaces désherbées.



La faune et la flore

A part l’une ou l’autre plante telle que Welwitschia mirabilis, qui peut vivre jusqu’à 2500 ans, la végétation y est presque inexistante. Elle se compose uniquement de 2 feuilles et d’une tige. En attrapant et stockant l’humidité de l’air, cette plante est capable de survivre. Les welwitschias sont particulièrement répandus dans le désert à l’est de Swakopmund, dans le parc national de Dorob, où convergent les rivières Khan et Swakop. Darwin les avait surnommées « les ornithorynques du règne végétal ».



Parmi les rares arbres que vous pourrez voir dans le désert, il y a les arbres à épines de chameau (Camel thorn tree). Ces arbres, typiques de l’Afrique australe, ont un système de racines pivotantes impressionnant qui atteint jusqu’à 60 mètres sous le sable pour accéder à l’eau. A noter que leur nom n’a rien à voir avec les chameaux. Cela vient en fait du mot afrikaans pour girafe (kameelperd), qui est particulièrement friande des feuilles de l’épine de chameau et le seul animal assez grand pour les atteindre.



Une autre plante que vous êtes susceptible de voir près de Sossusvlei sont les melons de Nara. Ces fruits ronds et jaunes d’environ 15 centimètres de diamètre sont endémiques à la région. Ils possèdent aussi un système racinaire impressionnant qui descend jusqu’à 40 mètres de profondeur pour trouver de l’eau. Les animaux en raffolent et ensemble, ils participent à la survie de l’écosystème. Les animaux obtiennent des fluides et des nutriments vitaux à partir des fruits et, à leur tour, répandent les graines dans leurs excréments, assurant ainsi la survie des plantes.



Pour ce qui est de la faune, au fur et à mesure des millénaires, la vie sauvage a dû s’adapter pour survivre. Ainsi, les autruches augmentent la température de leur corps pour réduire leur perte d’eau. Les oryx peuvent survivre pendant des semaines sans boire, en mangeant des aliments riches en eau comme les racines et les tubercules. Même les lions, qui ont failli s’éteindre dans les années 1980, survivent le long des plages, des dunes de sable et des montagnes stériles de la région de Kunene, dans le nord du désert du Namib. Ces prédateurs ont besoin de peu d’eau et tirent la majeure partie de leur hydratation de leurs proies. Leur pelage, plus épais, les protège lorsque les températures du désert chutent la nuit.



Encore plus surprenant : les éléphants ! Que le plus grand mammifère terrestre du monde puisse survivre dans l’un des endroits les plus secs de la planète relève du miracle. Principalement présents vers Kunene, ces géants adaptés au désert sont plus minces que leurs congénères de la savane, et leurs pieds sont plus larges afin d’avancer plus facilement dans le sable. Cela leur permet de tenir 3 à 4 jours sans boire.



Des espèces bien plus petites ont également développé de surprenantes techniques de survie. Le scarabée collecteur de brouillard (fog beetle) profite du brouillard matinal apporté la mer froide. En s’inclinant à un angle de 45 degrés, un peu comme un poirier, il déploit ses ailes contre la brise humide et recueille ainsi les gouttes déposées sur son corps pour la boire.

Enfin, et peut-être plus surprenant encore, le désert du Namib abrite une population de chevaux sauvages. Principalement localisés dans la région de Aus, ils sont aussi intrigants qu’obsédants. Bien que leurs origines ne soient pas claires, on dit qu’ils sont un vestige de la colonisation allemande.




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